Pastorale Vocationnelle


[Retour]

Nous avons quitté Manille le Mardi 5 Novembre. Notre vol était à 7h 15 du matin, à 8h 30 nous étions arrivées à Dumaguete. Le père Salac avait envoyé le chauffeur pour nous prendre à l’aéroport et ensuite nous conduire chez les sœurs du Mont Carmel à l’hôpital du diocèse.

 

A Dumaguete nous sommes restées huit jours pleins c'est-à-dire du mardi 5 au Mercredi 13 Novembre. Le mardi après midi après un bon repas et un bon repos, nous avons rencontré le père pour établir notre programme.

 

Dès le mercredi matin avec une dame qui devait nous accompagner pour la journée, nous voilà en route pour faire l’animation dans trois écoles : Bacong, Zamboanguita et Siaton.

 

Dans la première école nous avons pu rencontrer les élèves finissant le cycle scolaire. Ce fut une rencontre très enrichissante. Vers 10 h nous avons quitté pour Zamboanguita, malheureusement la principale de l’école n’a pas voulu nous recevoir. Ce n’est pas grave nous avons pris la route pour Siaton après nous être restaurées dans une gargote.

 

A Siaton l’accueil a été chaleureux, la principale nous a largement ouvert les portes de l’école et de son cœur. Dans la bibliothèque nous avons rencontré les filles de fin de cycle du high school. Nous avions fait la connaissance d’une sœur Rhéa qui s’est mise à notre service avec beaucoup de délicatesse, nous offrant même l’hospitalité dans leur communauté. Elle nous fait oublier l’accueil de Zamboanguita.

 

Nous sommes revenues à Dumaguete vers 17 h après une journée bien remplie.

 

Le lendemain Jeudi 7 notre séjour se complique, nous devions rester sur la ville pour faire l’animation des écoles et voilà pas de classe. On parle partout d’un super typhon qui devait arriver. On lisait la panique sur tous les visages mais pour nous c’était comme les autres typhons.

 

Le Vendredi 8 on espérait un ciel plus clément. On s’est vite détrompées lorsque le typhon pas comme les autres mais dur, dur, dur est arrivé. Un vent fou soulevant et emportant tout sur son passage. Nous sommes restées dans notre chambre tout en prière. Le typhon a fait quatre heures dans la ville de 9h à 13h avant de continuer son chemin. Un malheur ne venant pas seul on apprend que la session de la pastorale vocationnelle est annulée ainsi que la récollection des jeunes du diocèse.

 

Là c’est le découragement total. Nous nous sommes réfugiées dans les bras du Seigneur à la chapelle de l’adoration perpétuelle.

 

Nous nous sommes rendues à l’aéroport pour changer nos billets et rentrer. Comble de surprise on nous fait savoir qu’on a des billets de promotion et qu’on ne peut les utiliser qu’à partir de Bohol , ou si l’on veut rentrer à la réouverture de l’aéroport, il nous faut payer de nouveaux billets 3000 pesos chacune. Là on ne savait plus quoi faire on avait l’impression que tout était fermé.

 

Nous sommes allées à la cathédrale pour la messe et voilà qu’après le Seigneur nous manifeste sa tendresse en nous faisant rencontrer Manolyn.

 

Après discussion et présentation, nous lui avons dit le pourquoi de notre présence. Elle s’est intéressée et le fil est noué. Vraiment elle a été le cadeau du ciel après une journée bien difficile et angoissante.

 

Le Samedi nous voilà en route pour Zamboanguita là ou même la principale nous a refusé l’entrée de son établissement mais cette fois pour visiter la famille de Manolyn. Dure expérience de la route ; il fallait prendre les Habal, habal (les motos ou l’on est à trois plus le conducteur cela fait 4) au bout de 30mn sautillant dessus sur la route rocailleuse il nous faut maintenant arpenter un petit sentier bien touffu. Enfin nous arrivons dans la famille après la joie de l’accueil place aux larmes de Manolyn, de sa maman émue du désir de sa famille. Son père, un homme de foi, bénit le désir de sa fille si tel est ce qu’elle veut.

 

Elle avait besoin de parler encore à ses parents et à ses frères et sœurs nous l’avons donc laissée au village. Elle nous rejoindra le soir car on devait faire une animation avec une association de la paroisse dont elle fait partie : « single for Christ ».

 

Après le dîner, nous sommes parties à la paroisse pour rencontrer ce groupe. Riche échange, ce sont déjà des gens qui travaillent, plus mâtures que les élèves. Nous avons partagé leur prière, ils étaient heureux de nous avoir et nous aussi heureuses d’être là avec eux.

 

Le Dimanche nous avons participé à la messe de 13h ensuite Grâce est partie avec les sœurs qui nous offrent l’hospitalité, pour visiter leur noviciat et sœur Geneviève à rencontré les jeunes de la paroisse pour une animation vocationnelle.

 

Le lundi nous sommes parties vers le Nord à Sibulan, mais difficile de rencontrer le principal de l’école high school. Nous sommes revenues sur nos pas, en faisant un arrêt à l’université Saint Paul de Dumaguete. Nous avons pu obtenir un Rendez vous pour le lendemain.

 

Le mardi matin nous sommes reparties pour une animation avec les étudiants. Les échanges étaient très riches, la moyenne d’âge est de 18 ans. Dans chaque classe il y avait une religieuse et elles ont posé beaucoup de questions.

 

Dans l’après midi sœur Geneviève a rencontré l’aspirante Monalyn pour un temps de partage plus approfondi.

 

Dans la matinée du mercredi avant de partir pour Bohol sœur Geneviève rencontre une autre aspirante Cecelia puis nous sommes allées dans sa famille pour faire plus ample connaissance. Ce fut un moment de grâce.

 

Dans l’après midi nous avons pris le ferry à 15h30 pour Bohol, vers 18 h nous sommes arrivées chez les sœurs mercadérienne. Elles ont une grande maison de retraite où devait se tenir la session des vocations.

 

Bohol est une île qui souffre encore beaucoup du tremblement de terre d’octobre dernier. Il n’y a pas d’électricité sur toute l’île, de Tagbilaran à Trinidad. Le lendemain nous nous sommes rendues à Trinidad à la recherche d’une aspirante que nous connaissons juste par téléphone. Ce fut un parcours du combattant de retrouver cette aspirante, mais finalement nous l’avons trouvée.

 

Nous avons été dans les lieux affectés par le tremblement de terre. C’est un grand désastre, la population souffre beaucoup et attend de l’aide de partout. Pas d’électricité dans toute l’île, pas d’eau dans certains endroits, les classes peinent à reprendre, soient sous des tentes soient pas du tout. Les églises avec le poids de l’âge ont payé le plus lourd tribu du tremblement de terre.

 

La nuit du jeudi 14 Novembre, alors que nous dormions, nous avons été réveillées par la terre qui continue à bouger. Emotions, peur et frayeur mais Dieu est avec nous.

 

Le samedi 16 Novembre, fini le séjour à Bohol, avec la joie de rentrer à la maison et le pincement au cœur de laisser derrière nous un peuple qui souffre. Notre expérience avec eux restera une page vivante de notre réalité et de notre mission.

 

Merci à tous pour vos marques de sympathie, vos prières et vos messages qui nous ont réconfortées quand les jours et nuits devenaient froids.

 

Avec vous nous continuons à rendre grâce au Dieu de la vie qui nous fait partager le charisme d’Emilie avec nos frères et sœurs de Dumaguete, Bohol, Tagbilaran, Trinidad…

Sœur Grâce et sœur Geneviève