MISSION INDIGENE “LA FORTUNA”



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Communauté engagée avec les indigènes

La communauté missionnaire de FORTUNA est proche de deux peuples indigènes du pays, les Ava Guarani et Mbya Guaraní de l’Alto Paraná (Zone Est du pays), plus ou moins 17 communautés indigènes au total.

 

Les peuples indigènes au Paraguay, même s’ils luttent avec toujours plus de force pour revendiquer leurs droits fondamentaux, sont encore les plus exclus de la société et leurs besoins sont multiples dans le domaine de la santé, de l’éducation, de la terre, de l’alimentation, etc.

 

La communauté s’occupe principalement de ces quatre secteurs :   

 

1. Promotion des Femmes : grâce à des rencontres périodiques comportant des espaces de formation sur la dignité de la femme, des commissions, l’alphabétisation, l’artisanat, la préparation des aliments… On y partage aussi la vie, l’histoire de la lutte de chacune d’elles pour survivre.

 

2. Assistance Juridique : accompagnement auprès d’Associations Civiles de Leaders de  Communautés indigènes et de lutte pour l’assurance des terres.

 

3. Pastoral : Nous réalisons des rencontres avec des indigènes catholiques afin de partager la foi, à partir d’un dialogue interreligieux, intégrant et respectant la FOI et les pratiques religieuses millénaires des guaranis (rituels et manière de prier propre à chaque ethnie).

 

4. Travail en réseau avec d’autres organisations ou fondations : la communauté est intermédiaire et accompagne l’exécution de projets d’écoles et de demeures pour les maîtres.

 

Bien chères Sœurs, nous nous recommandons à vos prières pour que la présence BLEUE au milieu des peuples indigènes du Paraguay soit de plus en plus créative et audacieuse.  

 

 

Expérience d'Assistance Juridique

Je suis fille d’un leader campesino, qui lutte depuis sa jeunesse pour les droits des plus exclus au temps de la dictature dans notre pays, et je crois que je porte dans mon sang le désir de lutter là où la vie humaine est dévalorisée, foulée aux pieds ; mais mon désir d’étudier en Sciences Juridiques est né durant mon expérience de novice et de première année de vœux temporaires dans la mission indigène, voyant, d’une part, combien ces peuples sont trompés, utilisés et manipulés sans discrimination aucune, profitant de leur situation d’extrême pauvreté et d’ignorance ; d’autre part, je sentais le besoin de me former pour pouvoir accompagner et surtout avoir l’habilitation professionnelle pour que nos luttes, comme sœurs, soient effectives auprès de ces peuples.

 

Lorsque j'ai terminé mes études de Droit, je suis revenue dans la Mission Indigène, travaillant dans l’accompagnement de deux Associations Civiles Indigènes. L'année suivante j'ai fait partie de l’équipe d’Assesseurs Juridiques de la CONAPI (Coordination National de Pastorale Indigène), particulièrement dans un Processus Judiciaire pour l’Assurance de terre pour cinq communautés Ava Guarani.

 

  Tout au long des Amériques, les peuples indigènes insistent afin que l’Etat leur garantisse, de manière effective, leur droit à vivre sur la terre de leurs ancêtres. Pour les indigènes la relation avec la terre est beaucoup plus profonde que chez les peuples occidentaux, elle est aliment, santé, éducation, elle est mère et elle est Foi.

 

 La population indigène du Paraguay s’élève à un peu plus de 100.000 personnes, ce qui représente un 2% des six millions d’habitants du pays, selon une enquête officielle réalisée en 2008.

 

  Cette expérience d’ouvrir un chemin dans ce secteur de travail et de mission de la province, est un défi et, en même temps, c'est passionnant. Je remercie Dieu, ma Province et la Congrégation de me donner la chance de consacrer ma vie jeune encore à ces nouveaux défis pour la Vie Religieuse.

 
 

Dans un pays où la supposée Justice est vendue “au plus offrant” je crois que pouvoir collaborer afin de faire prendre conscience, de former et de lutter pour une vie plus digne c’est réellement agir avec créativité pour rendre réel, AUJOURD’HUI, le premier rêve d’Emilie “avec d’autres ... être là où la vie est la plus menacée”.

        Julia Elizabeth Coronel