PROXIMITÉ AVEC LES MALADES


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Les portes de la Maison Mère sont toujours ouvertes à ceux qui frappent.

 

Samedi 13 septembre c’est FRANCE ALZHEIMER qui invitait, avec le Directeur de la Résidence Emilie, toutes les familles des malades.

 

Et nous nous sommes retrouvées avec quelques uns, pour un pique nique dans le jardin du Couvent Bleu.

 

La souffrance vécue, éloigne les aidants de tous leurs proches. Ils ont besoin de courage ceux qui se décident à faire le pas, pour retrouver d’autres, vivant la même réalité… Ces moments de partage sont pourtant indispensables pour les aider à tenir. Notre communauté se veut présente auprès d’eux. Un groupe de parole se tient tous les mois chez nous, pour ceux qui le souhaitent.


C'était en 2013

Un malade, c’est toute une famille qui a besoin d’aide.
ASSOCIATION FRANCE ALZHEIMER 81

 

Samedi dernier c’était l’association « France Alzheimer 81 » qui avait donné rendez vous aux familles qui le souhaitaient, pour un pique-nique : malades et aidants.
Nous nous sommes retrouvées avec le le Directeur de l’EHPAD Emilie de Villeneuve  Mr. de BELMONT accompagné de Madame et de leur bébé, lequel a réussi malgré son jeune âge (15 mois) à faire sourire, invitant au jeu même les plus « absents ».


Pique nique très réussi, temps de souffler, pour ceux qui se trouvent souvent isolés, coupés des anciennes relations, qui n’osent plus s’approcher...tant la maladie est destabilisante. Le soleil était de la partie et tous vraiment heureux de ces heures de tranquillité et d’amitié partagée.


Engagée dans le monde de la santé encore et toujours !

De soeur Marie Léonce  

  Je voudrais partager avec vous deux expériences différentes et proches :

 

1 - Une journée avec   Médecins du Monde sur le thème QUELLE POLITIQUE POUR LUTTER CONTRE LES INEGALITES SOCIALES DE LA SANTE.

2 - Une autre journée diocésaine pour les acteurs des la pastorale de la santé en Seine St Denis.

 

Quelques mots sur la première rencontre   : elle se déroulait dans les immenses locaux de la MGEN derrière la gare Montparnasse. Les principaux intervenants étaient pour la plupart des universitaires occupant des chaires Santé à Sciences Po.

Olivier BERNARD président de Médecins du Monde abordait les intolérables du système de santé avec les difficultés d’accès aux soins.

Etaient abordés des thèmes comme les barrières financières à l’accès aux soins, les franges de population qui échappent à la prévention, les pauvretés cachées parce que les personnes n’ont pas le temps de se préoccuper de soins non urgents.

Nicole MAESTRACCI, présidente de la FNARS (Fédération nationale des associations d'accueil et de réinsertion sociale), faisait remarquer que nos jeunes des banlieues échappaient à tout contrôle préventif   entre 18 et 25 ans. Certains, se retrouvant en prison étaient soignés à cette occasion. ! Elle ajoutait  « : il faut se préoccuper de la manière dont les gens vivent, la santé n’est pas leur préoccupation, 14%  des jeunes de moins de 25 ans ne sont en lien avec RIEN. Il faut travailler sur les passages   monde scolaire, monde du travail, contacter les acteurs pour aider les personnes à bénéficier des dispositifs de droit commun, souvent méconnus et complexes. 

 

Martin HIRSCH soulignait cette grande pauvreté de plus en plus méconnue parce que cachée.

Etaient évoqués également l’inextricable forêt de papiers ou documents à fournir pour avoir droit.

Nicole   MAESTRACCI concluait : On demande des passeurs pour proposer des situations acceptables pour eux, à tous ces exclus et ignorés de notre société, DANS LES LIEUX OÙ ILS SONT !

Beau programme, certes complexe et exigeant.

Je ne vais pas m’étendre, un livret nous a été remis, je pourrai le passer aux personnes intéressées. Je voulais simplement souligner combien je me suis trouvée à l’aise dans ce milieu qui ne craint pas de dire les vérités, de souligner les défauts cruels de notre société inégale, mais qui traite ces problèmes   avec un esprit critique , certes, mais avec élégance et sans démolir verbalement ceux qui sont au pouvoir. Le ton et la manière   étaient appréciables en cette période de joutes électorales   qui met au jour une politique politicarde parfois vulgaire.

L’autre expérience   concerne une rencontre proposée par la pastorale de la santé, aux membres des équipes d’Aumônerie de la Seine Saint Denis.

Journée riche et conviviale,   animée par notre Evèque Pascal DELANNOY. En ce 11 février, journée de prière pour et avec les malades, nous avons médité sur l’hospitalité dans la Bible à partir du fameux texte de l’apparition   à Abraham aux chênes de Mambré. Ce texte magnifique présente toujours quelque chose de neuf à découvrir : l’analyse exégétique de notre Evêque, mettait en relief des détails que l’on ne remarque pas dans une première lecture. Certes, nous aimons et goûtons certains passages, celui-ci en est un ; mais nous avons tellement entendu des commentaires et interprétations que nous ne voyons pas ce qui est simple ; ainsi, il nous faisait remarquer le début de ce chapitre :  il commence comme un film policier ! Dès le début on nous dit que Yaweh apparait à Abraham, mais lui ne le sait pas ! Il voit trois hommes qu’il accueille selon les lois de l’hospitalité Orientale, le Talmud nous dit qu’il croit   que ce sont des nomades. A quel moment pensez-vous qu’il va se rendre compte  qu’il s’agit de Yaweh ? Si nous avons en tête ce qui est dit dans le chapitre précédent   nous pouvons comprendre que c’est lorsque le visiteur   dit à Abraham «  dans un an je reviendrai, ta femme SARA aura un fils … » Au chapitre 17, verset 15 Il avait dit à Abraham … » tu n’appelleras plus ta femme Saraï mais Sara… » Or Abraham et Yaweh étaient les seuls au courant de ce changement de nom.

Ce qui nous a beaucoup plu et aidés dans notre   méditation, c’est le parallèle de cette hospitalité déployée par Abraham, avec nos visites aux malade. Nous entrons dans une chambre   le malade est chez lui, l’attitude des visiteurs   d’Abraham est discrète et silencieuse au début, c’est Abraham qui parle,… L’hospitalité, l’accueil de l’autre, dans les deux sens, est toujours un dérangement.

Nous étions invitées ensuite à méditer   personnellement sur des textes : parole de Dieu, paroles de malades, paroles de soignants, paroles d’accompagnateurs… Des expressions pleines de Foi vécue souvent dans la pauvreté et la douleur. Entre autres une prière sublime de Jean-Paul II : il n’avait que 65 ans, et offrait à l’avance toute maladie et toute infirmité, on aurait dit qu’il pressentait   ce que lui réservait sa fin de vie.

Le repas tiré du sac et pris en commun, nous a permis de rencontrer des acteurs de cette pastorale de la santé dans notre diocèse… En fin d’après-midi une eucharistie précédée de beaux témoignages, simples et émouvants, venait clôturer cette   journée de réflexion et de prière.

Cela se passait à GAGNY, banlieue est, dans les locaux de l’ église Ste Thérèse.

Après ce modeste partage, je vous souhaite, je nous souhaite à toutes et à chacune, une bonne marche vers PAQUES.

La communauté de Pantin Sr Marie-Léonce.

 FEVRIER 2012 PANTIN