Penser la Problématique de la SANTE en Afrique

Les sœurs responsables de la santé dans les différents pays d’Afrique ont regardé la réalité de la santé dans leurs pays respectifs. Cela a permis de sentir l’évolution des structures de santé et leur implication dans les politiques des états et d’en voir les progrès et défis à relever.
Trois  temps forts ont rythmé la réflexion :
L’intervention de Sœur Marie Philomène Diouf sur les fondements Bibliques a permis :
* D’avoir une clé de lecture de la mission de la santé à partir de la compassion chrétienne vis à vis de la souffrance humaine.
* D’évaluer cette mission à partir de la révélation ou sous l’angle de vision de Dieu. Nous sommes parties de l’identité par rapport à la fonction exercée et nous nous sommes arrêtées sur le Bon samaritain pour ressortir ses gestes, attitudes, sentiments. Nous retenons de cet exemple que la compassion reste le fondement biblique de la santé.
D’autres textes du chapitre 5 de Luc nous ont également aidées à approfondir la dimension évangélique de la maladie qui va au-delà de la recherche d’une guérison corporelle. Ici la maladie se rattache au péché, à ce qui opprime la personne dans son corps, dans son cœur, et dans sa dignité. Ce qui intéresse Jésus c’est donc le salut de toute la personne qui devient la manifestation de la puissance de Dieu et un signe messianique : les aveugles voient, les sourds entendent, les morts ressuscitent … Sauver c’est aussi  délivrer d’un danger immédiat une personne « Seigneur sauve-moi » Mt 14, 30, c’est rétablir la relation juste avec Dieu pour échapper à la perdition.
A la suite de cet exposé, nous réentendons l’appel du Christ  à la Cène : « Vous ferez cela en mémoire de moi », nous invitant ainsi à fixer notre regard sur sa miséricorde.
Dans l’après-midi, sœur Marie Sidonie a présenté l’approche culturelle et charismatique de la pastorale de la santé pour la Congrégation Immaculée Conception en Afrique à partir d’une étude de cas à analyser sous l’angle de la culture, de la médecine moderne, de la médecine alternative et du charisme. Après cela elle nous a fait une présentation de son exposé basé sur trois points : l’interprétation culturelle du mal et de la souffrance, les sources de la santé et de la guérison, les icônes charismatiques de la pastorale CIC de la santé. Et pour conclure elle nous a proposé quelques grilles pour une relecture et une meilleure intégration des icônes.
Nous sentons combien les représentations culturelles de la maladie ont un poids dans l’état mental et physique du patient. Nous avons compris la nécessité d’une libération qui part de la recherche du coupable à celle de la cause de la maladie sachant qu’en Afrique la maladie n’est pas naturelle mais elle est la conséquence d’une rupture avec le corps social ou  familial.
A partir des textes de notre Bonne Mère sur la santé nous avons vraiment mesuré combien elle-même sans être infirmière, était pénétrée des vertus d’humilité, d’écoute, de compassion, de patience, de charité, du don de soi  pour aider toute personne à retrouver sa santé. Combien elle croyait à la tisane qu’elle portait avec amour aux malades. Les extraits lus de ses écrits nous ont plongées dans le mystère de la vie qui est entre les mains de Dieu. Devant les situations désarmantes, quand les efforts pour sauver un malade restent sans succès, savoir s’en remettre au Dieu Seul, Maitre de la vie, s’abandonner à sa volonté. Cela nous a fait forcément penser à notre grande mobilisation pour sauver notre sœur Eliane. Avec cette note de foi nous la confions encore à Jésus SAUVEUR. Qu’il lui accorde la SALUT Eternel.