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 3  O C T O B R E   :  J O U R   de  F Ê T E

Propre de la Messe en l’honneur de  Sainte Jeanne Émilie, vierge et fondatrice

Liturgie des heures :  Aimons-nous toutes en Dieu et pour Dieu 

Du commun des vierges ou des saintes, sauf

 Office des Lectures : deuxième Lecture

  de la lettre de Sainte Jeanne Émilie, 24 octobre 1848

Je viens de m'éloigner de Jésus au Saint Sacrement et, je me sens pressée par ce divin Cœur de vous communiquer les impressions de ma retraite et de vous ouvrir mon cœur en toute simplicité.

 Si peut-être à présent vous trouvez le chemin un peu rude, c'est que je l'ai, pendant longtemps, peut-être trop élargi, mais ne craignez pas, Dieu aidant les unes et les autres nous parviendrons à répondre aux desseins du Seigneur.

 Oh, mes sœurs, que la perfection que Dieu nous demande, chacune en particulier, est élevée et que nous en sommes loin ! Cette pensée me confond et m'anéantit et, cependant, voudrions-nous rester en arrière et ne pas répondre à la voix du Seigneur ? Je ne crois pas qu'il y en ait aucune parmi vous qui veuille résister.

 Oh, mes filles, qu'il est difficile de bien gouverner et combien je gémis, dans la retraite, à la vue de tant de fautes commises dans un emploi si essentiel. Que de fois, je pense que si j'étais plus parfaite vous serviriez Dieu avec plus de ferveur. Mais laissons le passé. Prions Dieu de nous le pardonner et ranimons-nous toutes dans le Cœur de Jésus.

 Oui, mes filles, je vous en conjure, renouvelez-vous dans le Seigneur. Que la retraite que vous venez de faire ne vous soit pas inutile, que celle que je fais soit profitable à toute la communauté. Aimons-nous toutes en Dieu et pour Dieu ; n'ayons qu'un cœur et qu'une âme pour accomplir en tout et partout sa sainte volonté.

 Oh ! que nous serons heureuses quand Dieu Seul régnera dans notre cœur, notre esprit, notre volonté ; c'est là tout mon désir. Prions ensemble le Seigneur, à la fin de cette retraite, afin qu'il daigne continuer à m'éclairer afin que je puisse vous guider sûrement dans la voie de la sainteté et que cette année soit pour chacune de nous une année de ferveur et de dévouement à la gloire de Jésus et Marie.

En terminant cette lettre écrite, j'en ai la confiance, pour la plus grande gloire de Dieu, je vous prie, mes chères enfants, d'aller toutes en commun vous jeter aux pieds de Notre Dame du Prompt Secours pour la remercier des grâces qu'elle m'a obtenues pendant cette retraite, et lui demander de nous obtenir à toutes la grâce de devenir enfin de véritables épouses de son Fils crucifié et que nous soyons toutes disposées à ne reculer devant aucun sacrifice quand il s'agira de la gloire de Dieu et du salut des âmes. Marie, j'en ai la confiance, jettera sur la mère et les filles un regard de bonté. C'est dans son cœur que je vous laisse afin qu'elle vous introduise dans celui de son Fils.

Jeanne Émilie de Villeneuve est née le 9 mars 1811. Sensible aux besoins religieux et matériels du prochain, elle s'engagea de façon particulière, dans la vie religieuse, au service des plus pauvres et de ceux que l'on exploitait, matériellement et moralement.

Dans ce but elle fonda la Congrégation des Sœurs de l'Immaculée Conception de Castres qui se développa tant en France qu'en terre de mission.

Humilité, esprit de prière et abandon confiant, charité intense et constante caractérisent sa spiritualité.

Elle mourut le 2 octobre 1854, victime du choléra qu'elle avait contracté au cours de l'épidémie qui dévastait la ville de Castres à cette époque.

VIDEO : MESSE D'ACTION DE GRÂCES AU CHATEAU D'HAUTERIVE LE DIMANCHE 19 JUILLET 2015