Des vies  données à la suite du Christ : Sr Marie Thérèse Joqueviel

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Soeur Elena Rodriguez de la Hera


Sœur Elena Rodriguez de la Hera (Ana Pia)

 

Naissance : 25/02/1934 à Sandoval de la Reina (Burgos, Espagne)

 

Profession annuelle : 13/08/1953 à Castres

 

Profession perpétuelle : 12/08/1958 à Castres

 

Décès : 25/10/2017 à Castres Résidence Émilie de Villeneuve

 

 

 

Castres le 25/10/2017

 

Notre sœur ELENA RODRIGUEZ DE LA HERA, nous a quittée le 25 octobre 2017 matin tout doucement, sans bruit, comme a été sa vie.

 

Elle était âgée de 83 ans et elle avait 64 ans de profession religieuse

 

«  Tenez-vous prêts : c’est à l’heure où vous n’y penserez pas que le Fils de l’homme viendra ». Ce sont les paroles de l’Evangile de ce jour.

 

Notre sœur était prête et elle a répondu à son Sauveur : «  Me voici » avec son joli sourire j’en suis sûre.

 

 

·         Voici le texte lu aux obsèques :

 

            Chère Sœur Elena,

 

 

 

            Qui aurait pu deviner il y a quelques jours que vous alliez nous quitter si rapidement ? Le Seigneur, lui, avait prévu de vous faire accompagner par presque toutes les sœurs de la Province d’Europe et particulièrement par vos deux sœurs.

 

            Permettez-moi de rappeler ce que fut votre vie, toute donnée à Dieu et à votre prochain.

 

            Vous êtes née le 25 février 1934 dans la région de Burgos, dans une famille profondément chrétienne et qui saura donner à Dieu, trois de ses enfants sur quatre que compte la famille.

 

            Dès l’âge de 12 ans, votre désir de répondre à l’appel du Seigneur ancré au fond de votre cœur vous pousse à prendre l’initiative d’écrire à l’insu de vos parents, aux sœurs bleues de Lloret de Mar. Quelle surprise pour ceux-ci de recevoir un courrier de la Supérieure !

 

            Mais, entente parfaite et vous irez à Lloret comme juvéniste le 26 septembre 1946. Vous serez admise au postulat le 31 mai 1950 l’année de vos 16 ans.

 

            Après votre profession vous quittez votre pays pour la France en attendant le départ pour la mission extramuros.

 

            Une seule année à Nontron et vous repartez à Barcelone poursuivre vos études.

 

            Enfin c’est le départ pour le Gabon où vous passerez presque toute votre vie. Une seule interruption : Toulouse pour vos études universitaires.

 

           

 

·        Je laisse la parole aux sœurs du Gabon qui gardent vivant le souvenir des longues années passées au service des jeunes principalement :

 

 

 

A votre retour en Europe en 2004 vous êtes affectée à Horta puis à Montredon- Labessonnié, St Eloy les Mines, la Maison Mère.

 

            Partout vous avez eu à cœur d’entourer les personnes âgées et de vous rendre disponible aux divers services de communauté.

 

            Depuis 2014 vous étiez à la Résidence Emilie de Villeneuve. Vous avez su y trouver votre place en participant activement aux diverses animations proposées et en gardant le sens de la Communauté dans les rencontres quotidiennes.

 

            Fidèle jusqu’au bout aux engagements que vous avez pris, vivant de la parole de Dieu et du charisme d’Emilie vous nous laissez le souvenir d’une vraie Sœur Bleue.

 

            Que le Seigneur vous garde dans sa joie et merci pour votre don.

 

 

 

 

 

·        Marie Sidonie, au nom des sœurs du Gabon nous partage :

 

 

 

                Sœur Ana Pia, Elena Rodriguez, hommage à toi

 

Ce matin, à l’annonce du décès de Sr Ana Pia, nous avons été saisies par l’émotion car, celle qui nous devance dans la maison du Père a passé de longues années parmi nous au Gabon. C’était une sœur, une éducatrice, une amie des jeunes, une confidente de plusieurs anciennes élèves de l’Immaculée Conception de Libreville et de Raponda Walker de Port – Gentil.

 

Excellent professeur de religion et d’espagnol, elle savait tout inventer pour rendre motivante la rencontre avec elle et la matière à enseigner.

 

Elle a aussi assumé avec précision, organisation et compétence le secrétariat de la Province. Chez elle, toute chose avait sa place et rien n’était laissé au hasard.

 

En communauté, elle savait nous apprêter des mets savoureux. Que de spécialités espagnoles, que de sangria qui réjouissaient toutes les sœurs et ceux qui avaient la chance d’être dans les environs.

 

Aujourd’hui, nous te comptons davantage parmi nos complices et parmi ceux et celles qui veillent sur nous et nous veulent du bien. Avec toutes nos devancières intercède pour nous car, nous le croyons, Celui qui t’a aimée de toute éternité t’a déjà introduite aux noces éternelles.

 

Nous implorons le Seigneur qu’en ce temps de crise se lèvent de nouvelles générations d’éducateurs de ta trempe. Que ton sens de l’ordre, du devoir et du travail bien fait transparaisse encore plus dans la vie de ceux et celles que tu as eu à former.

 

Merci à ta famille qui t’a donnée à la Congrégation, merci à la Province d’Europe qui t’a envoyée au Gabon. Merci simplement parce que tu fus et demeures notre sœur car, non seulement notre foi chrétienne nous fait croire avec conviction en la résurrection des morts mais nos ancêtres d’Afrique nous ont appris que «  les morts ne sont pas morts, ils sont simplement présents autrement ».

 

Paix à ton âme « Hermana Pio » comme nous aimions à t’appeler affectueusement.

 

                                                                                     Tes Sœurs de la PAC

 

 

 

·         Voici un témoignage d’une de ses élèves où elle nous partage son vous partage son vécu auprès de Sœur Elena:

 

 

 

Sœur Ana Pia, la petite sœur (au grand cœur) et au grand cœur

 

C’est ainsi que tu m’as appris à te définir, Maman

 

 

 

Tu m’as enseigné le dépassement de soi, au travers des valeurs :

 

                                                

 

-       D’humilité

 

-       De sagesse

 

-       Et d’Espérance en Christ

 

                                                                                 

 

Je me souviens de ces moments où j’étais ton unique élève de 2nde Espagnol ;

 

 

 

Jeune et fougueuse, je t’avais sur le dos (Rires) ; ne pouvant trouver de justification pour échapper à tes cours.

 

 

 

De cette expérience, tu n’hésitas pas à m’envoyer en évaluation avec des élèves de Terminal. Cela, malgré mon inquiétude et mon niveau de classe inférieur.

 

 

 

A la vue de mes résultats comparativement supérieurs à certains élèves, j’ai compris ce jour ton enseignement :

 

 

 

CROIRE EN SOI et NE PAS DOUTER DE SES CAPACITÉS.

 

En d’autres termes : AVOIR LA FOI

 

 

 

Je me souviens qu’à la Fac, bien que t’ayant déçu en choisissant l’Anglais plutôt que l’Espagnol, tu ne m’en a pas tenu rigueur, tu as continué à suivre mon évolution tout au long de mon cursus.

 

 

 

Maman, comme si cela ne suffisait pas, tu as été présente quand je pris poste à l’Immaculée. Je me souviens qu’une année en complément d’horaires, j’ai travaillé avec toi à la bibliothèque ; une autre expérience enrichissante.

 

 

 

Tu étais mon soutien, ma conseillère, mon modèle.

 

 

 

Installée en ménage, lorsque je te rendais visite à Emilie de Villeneuve, c’est avec toi que je partageais mes joies et mes peines.

 

 

 

Même dans ce contexte, tu continuais de m’exhorter sur la prière profonde et persévérante. Tu fus la première à m’encourager à me confier à Emilie notre fondatrice.

 

 

 

Je ne te remercierai jamais assez pour ce beau cadeau qu’a été

 

 

 

TON MENTORAT.

 

 

 

Grande fut ma tristesse, lorsque quelques années plus tard tu rentrais en Espagne. Comme convenu nous continuons de nous écrire malgré le vide incessant que je ressentais.

 

 

 

Enfin arriva ce jour ou de retour de Rome, après la canonisation de notre bien-aimée fondatrice Emilie de Villeneuve, la délégation des pèlerins s’arrêta à Castres.

 

 

 

J’étais émerveillée et enthousiaste à l’idée de te revoir après tant d’années.

 

 

 

Hélas… une fois sur les lieux où tu séjournais, les visites n’étaient pas permises, je n’ai donc pas été autorisée à te revoir maman.

 

 

 

Déçue, je rentrais sur Libreville sans t’avoir revue, le cœur rempli d’impuissance associé au pressentiment que je ne te reverrais plus.

 

 

 

Voici que deux ans après notre retour, j’apprends que tu nous as quittés.

 

 

 

INCONSOLABLE, je te confie à Sainte Jeanne Emilie de Villeneuve que tu m’as fait découvrir, afin qu’elle t’accompagne auprès du PÈRE  TOUT  PUISSANT.

 

 

 

 

 

Maman, bien que tu sois partie sans que je te dise au revoir,

 

tu demeures à jamais dans mon cœur.

 

 

 

Repose en paix maman, sois sûre que je continuerais de transmettre

 

tes enseignements aux générations futures.

 

 

 

Tu resteras pour moi, ce bel exemple de consécration au CHRIST

 

 

 

Sois heureuse dans ta nouvelle demeure.

 

 

 

_____________________________

 

 

 

Ces beaux témoignages nous définissent bien la vie et personnalité de notre chère sœur. Elle a fait le pas définitif, que du Ciel elle puisse jouir de son Dieu pour l’éternité et qu’elle intercède pour nous.

 

 

 

Vos Sœurs de la Province d’Europe