Recontre des Jeunes Soeurs d'Afrique SIPT)


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Le Charisme et la spiritualité

 

11 juillet : Charisme et Spiritualité de la Congrégation

Dans la matinée, il s’agissait de rechercher les germes du charisme en nous entre 10 et 12ans.

Pour certaines, ce travail leur a permis de prendre conscience que cette période fait partie des meilleurs moments de leur vie,

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10 juillet 2012

Le module sur le charisme et la spiritualité est animé par Sr Marie Sidonie et Sr Margarita, . Dans la matinée, nous sommes allées chercher, chacune dans son histoire personnelle, les germes du charisme de la congrégation que nous portions déjà en nous, en relisant nos souvenirs de 0 à 9ans.

Dans l’après midi, nous avons travaillé sur la personne d’Emilie avec, comme support : La ‘’Notice sur mon Emilie’’, le ‘’Manuscrit Préparatoire’’ et le ‘’Règlement du jour’’, dans le but de déceler les inspirations originelles dans sa vie.

C’est ainsi que nous retenons que c’est dans le primat de Dieu qu’elle rencontrait les pauvres (enfants abandonnés …).

Les moyens pour bien vivre ce charisme :

-      la manière d’organiser le temps

-      L’esprit de prière (l’union à Dieu)

-      Les vœux

-      La vie fraternelle

-      Formes de prière

 

 La finalité du projet est la sanctification des membres et l’édification de l’Eglise.

 

 A 19h, nous avons terminé la journée par une célébration orientée par les animatrices de la journée. Une méditation accompagnée d’un chant intitulé ‘’Tu me connais’’, nous a fait rentrer dans la prière. Ensuite elles nous ont envoyé 2 par 2 avec chacune, une portion de raphia pour tisser quelque chose de significatif.

Un brillant partage autour des œuvres réalisées a donné sens à la célébration, car mettant en considération notre charisme qui a commencé à prendre forme en nous depuis notre tendre enfance.

Présentation de symboles

La journée du Lundi 9 juillet a été marquée par la présentation des symboles. Dans un climat de confiance fraternelle chacune a partagé son histoire personnelle. Ce fut un moment particulièrement fort car nous avons relu des expériences intimes en essayant de donner un sens à tous les évènements heureux et douloureux de nos vies respectives, comme un chemin de croissance et de maturation.

La visite de Mgr Basile MVE ENGONE, archevêque de Libreville, nous a apporté un bol d’air épiscopal, en ce début de semaine et ses précieux conseils seront pour nous un bâton pour la route qui nous permettra de renouveler et confirmer notre engagement à la suite du Christ.

clôture de la première semaine

Ce Samedi 7 juillet 2012 fut exceptionnel. Après une semaine intense de travail, le Père Wilner de concert avec nos deux sœurs Béa ont voulu que ce temps soit réservé à l’intériorisation. Pour débuter la journée, le père à partir du texte des disciples d’Emmaüs Lc 24,13-53 nous a donné des orientations pour nous aider à mieux relire notre vécu à la lumière de la Parole de Dieu. C’est ainsi que nous avons terminé ce module « Intégration Psycho spirituelle ». Nous lui disons un très grand Merci pour tout ce qu’il nous a donné et surtout pour sa disponibilité à l’accompagnement. Nous le portons dans nos prières et lui souhaitons un fécond ministère.

Nous avons eu la joie de joindre l’utile à l’agréable avec une sortie détente dans la communauté du Sacré cœur. Ce fut des démonstrations de danses sous la direction de nos révérendes Mères Béa.

A vous chères Sœurs, chers frères et chers lecteurs, Merci pour l’intérêt que vous avez porté à notre rédaction. Cette semaine a été assurée par la communauté Hyacinthe Antini : Angèle Thérèse NINGA, Anne Marie et Notre chère animatrice de communauté Sœur Nina ZNONDO.

Vous pouvez lire : sur les pas de Hyacinthe Antini>

Pardon comme processus de guérison

La journée du 6 juillet a débuté par le partage, de ce qui nous a marqué depuis le premier jour. A l’occasion le père a rappelé, qu’il est important dans des relations humaines de bannir les complexes et de vivre dans une humilité spirituelle, qui demande l’ouverture envers l’autre.

Après cela nous avons commencé le thème sur : le pardon comme processus de guérison.

Il s’agit ici de se pardonner à soi-même, de pardonner à l’autre. C’est-à-dire donner et recevoir le pardon.

Souvent, la différence culturelle, l’âge et la formation reçue peuvent être des raisons de conflit dans notre milieu de vie. Parfois dans la vie quotidienne nous sommes témoin du manque de pardon ou bien même acteur du manque de pardon. En cela il est important de soigner notre hygiène de vie et notre comportement pour arriver à se pardonner, à recevoir et à donner le pardon.

Après une relecture des moments de blessure subis, ou causés dans notre vie, une célébration de demande de pardon a clôturé notre journée.

Ce fut un moment de grâce et de réconciliation en nous-mêmes, avec les autres et avec Dieu.

Il y a 3 ans - béatification d'Emilie

5 juillet 2009-5 juillet 2012

Par une journée ensoleillée, signe d’espérance et de joie, nous avons été unies à toute la Congrégation, et avons célébré dans l’action de grâce ce 5 juillet : béatification de notre Bonne Mère, Jeanne Emilie de Villeneuve. Il est heureux que ce jour nous trouve ici au SIPT, nous, jeunes sœurs d’Afrique, espoir et vitalité d’une partie de la Congrégation. Une invitation pour nous à soigner nos relations interpersonnelles et à développer une grande capacité d’intimité pour mieux garder vivante l’esprit et le charisme d’Emilie. Merci à tous ceux qui nous envoient des messages d’encouragement pour ce temps fort que nous vivons.

Ministère et intimité

 

En ce trois juillet, nous poursuivons notre parcours du thème « Ministère et Intimité ».

Après avoir confié notre journée au Seigneur, le Père Wilner nous a invitées à partager ce que nous avons retenu de la journée d’hier. Il a commencé par nous expliquer le mot ministère comme service. Le ministre consacré fait partie d’un peuple d’élite de Dieu pour servir son peuple. Il est collaborateur dans l’Eglise et a besoin d’une capacité d’intimité avec Dieu.

L’Intimité est une capacité de s’engager dans une affiliation concrète (Institut) et de développer une force éthique de vie pour la vie. Cette affiliation à notre Congrégation peut nous amener à nous poser la question sur notre Identité de Sœur Bleue. Notre Histoire personnelle nous marque et nous différencie des autres sœurs avec qui nous partageons le même idéal de vie. Rentrer en intimité avec Dieu ou avec quelqu’un d’autre suppose une connaissance de soi. Dans ce cas le ministère peut être considéré comme génératrice, comme un moyen de croissance et de promotion de la vie. C’est à partir de notre intimité que se déploie notre zèle, notre joie, notre chaleur, notre sourire …

Il peut arriver que certaines peurs nous empêchent de vivre notre intimité.

Les grands peurs :

-        peur de se confier à quelqu’un

-        peur de se révéler = donner du pouvoir à autrui

-        peur de fin douloureuse,

-        peur de sentiments incontrôlables

-        peur de s’appauvrir

Petites peurs :

-        peur d’être rejeté

-        peur de la solitude ou exclusion

-        peur de conflit

-        peur d’être hors contrôle

-        peur d’être dépendant ou excès de jalousie

Face à ces peurs nous avons tendances à développer des mécanismes de défense qui nous empêchent de vivre une véritable intimité communautaire.

-        être absorbé par le travail : se refugier dans le travail

-        l’intellectualisme : toutes ses réponses viennent des auteurs, des constitutions et des grands penseurs.

-        pseudo-ascétisme : se refugie dans la prière et les choses de Dieu pour ne pas à faire avec les autres. « l’arbre flexible résiste aux intempéries ».

-        pseudo-professionnalisme : se cache derrière les titres

-        Obsession : met les animaux au dessus des hommes

-        Les humeurs : agréables ou désagréables

Même si nous utilisons ces mécanismes de défense pour nous protéger, cela ne doit pas nous empêcher de nous ouvrir. Cependant ces recommandations peuvent nous aider à vivre notre intimité au sein de notre communauté :

-        s’évaluer sur notre connaissance de soi, notre identité, notre croyance,

-        intimité contagieuse : une vraie intimité qui se propage

-        essayer de développer un climat de partage dans la communauté et pour cela nous avons besoin de communauté non artificielle.

-        Respecter l’espace communautaire : mes relations externes ne doivent pas envahir l’espace communautaire ;

-        Ouverture au dialogue : s’informer sur les réalités du monde. ;

-        Liberté responsable : une relation intime exige une liberté responsable

Pour qu’il ait une véritable intimité, il nous faut un certain degré de confiance et une maturité humaine. Néanmoins on ne doit pas forcer ni envahir l’espace privé de quelqu’un.

 

ENTICHEMENT (crise)

C’est à partir d’une histoire d’une

Sœur du nom de Martine que le père nous a aider à analyser la vie d’une communauté artificielle et les relations interpersonnelles.

Sœur Martine avait 46 ans et 20 ans de professions a perdu sa tante qui l’a élevée a besoin d’être consolée. Elle demande à sa communauté la permission d’aller assister aux obsèques de sa tante… suite à son insatisfaction, elle alla se confiait à un docteur qui la bien consolée.

Dans cette histoire la communauté n’a pas offert de soutien réel à leur c’est la raison pour laquelle elle s’est senti utilisée et non pas valorisée à cause de ce qu’elle est que de ce qu’elle fait.

Signaux :

1)     forte dépendante émotionnelle

2)     sens de n’être pas complet

3)     une idéalisation de l’autre

4)     pensée intuitive

5)     sensations physiques

6)     incapacités de décisions

 

Pourquoi ?

-        manque de conscience de soi

-        tendance d’être spiritualiste

-        maladresse (réciprocité)

-        mobilité, nominations, perte

Chances :

  •   de devenir plus humain
  •   conduit vers des relations humaines (non isolement)
  •   de demander un accompagnement
  •  compréhension entre sœurs

 

Défis :

L’écoute

Décisions

Dans l’après midi, nous sommes allées en carrefours avec le questionnaire :

1)     quelles sont nos peurs pour une réelle intimité communautaire ?

2)     quelles sont les défenses que j’utilise dans ma communauté ?

3)     a) si ce cas de Martine arrivait à une de vos sœurs, comment réagiriez vous personnellement comme simple sœur et/ou comme supérieure ?

b) si vous étiez Martine quelles seriez votre réaction aujourd’hui ?

c) quelles attitudes et comportements préventifs pour que cela ne m’arrive pas ?

 

Réponses :

1)     peur de manque de considération, peur d’indiscrétion, peur d’être mal comprise, peur d’être déçue, peur de se confier, la méfiance peur de mauvaises interprétations, peur des quand dira-t-on, d’être accaparer et de perdre sa liberté, de concurrence, de la rivalité.

2)     Les défenses que nous utilisons souvent pour se défendre :

  •    le mythisme
  •    le silence lourd
  •    brièveté dans le partage
  •    la superficialité qui crée des relations fausses
  •    la brutalité dans les paroles
  •    le retrait
  •   l’indifférence
  •  la colère

 3)     a) comme simple sœur j’irai la voir, essayer de lui parler et de la considérer comme une personne à aider et non à condamner. Essayer de ne pas la juger et l’aider à se relever. Lui présenter mes excuses par rapport à ce qui s’est passé. La faire assoir dans le calme et non rapporter cela de bouche à oreille. Comme supérieure, user de mon expérience d’ainée pour l’aider à sortir de sa situation, prier avant d’aller la rencontrer, la mettre à l’aise, qu’elle ne se sente pas rejeter ; m’intéresser à tout ce qu’elle fait afin de créer un climat de dialogue, de confiance pour permettre à la sœur de s’ouvrir. L’accompagner, lui proposer des solutions, demander son avis si elle préfère partir ou rester.

b) si j’étais Martine peut être je me confierai à un accompagnateur (trice), je s’ouvrirai à une autre personne en vue de rompre cette relation sans issue.

Je souffrirai certainement, j’irai partager avec quelqu’un d’autre si je ne trouve personne à qui partager dans ma communauté mais j’éviterai d’aller trop loin avec celui-ci.

Je ferai une prise de conscience et vue mon expérience de vie consacrée, demander de me faire accompagner.

c) attitudes et comportement préventifs :

Avoir une personne à qui se confier quand le besoin se fait sentir

S’ouvrir davantage en communauté pour qu’elle puisse me soutenir en cas de difficultés,

La simplicité, l’humilité l’entamer un processus d’accompagnement, trouver de préférence une femme (sœur) avec qui tu peux partager tes difficultés.

La journée a été clôturée par une belle célébration sur ce qu’est une véritable amie à l’image du Christ qui nous a aimé jusqu’à donner sa vie.

Intégration Psycho-Spirituelle

Lundi, le 02 Juillet 2012

 

Bien chères sœurs et frères

 

A la suite de la lettre qui vous a été envoyée, faisant écho de l’arrivée des unes et des autres, nous vous faisons part de notre première journée de travail, qui avait pour thème : l’intégration psycho-spirituelle, animé par le père Pierre WILNER de la congrégation des CICM.

Après un temps de prière le père nous a invitées à nous présenter, et il nous a donné le plan de son exposé. Au vu du contrat d’honneur qui a été fait par les différentes communautés, le père a insisté sur la discrétion, la confiance, l’entraide et l’écoute mutuelle. C’est sur cette note qu’il a démarré son exposé. Le père nous a partagé deux expériences évoquant l’une la peur d’être attaché à quelque chose ou à quelqu’un que nous pouvons rencontrer dans nos différentes missions et l’autre l’histoire d’une personne isolée, se sentant abandonné, emprisonné….ces deux situations ne nous laissent pas indifférentes et révèlent en nous notre désir d’être en perpétuelle relation avec les autres, pour être équilibré.

La faim des relations que nous sentons a besoin d’être canalisé et bien vécue car la vie on la donne que si on la possède. D’où l’importance de la découvrir de façon vraie et responsable avant de la donner aux autres .Tout ceci est vue à la lumière de la parole de Dieu. Genèse 1,3 évoquant la création « que la lumière soit …»

En faisant un retour à la célébration d’ouverture ou chacune de nous avait reçu une bougie, le père, nous invite alors à faire un lien entre la lumière et la femme que nous sommes et apercevoir le premier désir de Dieu pour nous ; celui d’être aussi lumière même si la qualité et la quantité de notre lumière n’est pas toujours la même, du fait qu’elle dépend de l’histoire de chacune.

Ma lumière peut-être peu mais efficace et nourrissante, puisqu’elle dépend de la qualité de ma relation avec Dieu et avec les autres. Il poursuit en posant une question, pouvant nous aider à évaluer la qualité de notre relation avec Dieu.

Pourquoi voulons-nous être en relation ? Parce que Dieu a un plan de salut pour nous, et ce plan c’est notre bien être, une vie plein d’espérance, Jr29, 11.

Dans notre vie nous faisons l’expérience d’exile, où nous sommes couper de nos sentiments, émotions, où nous nous sentons vulnérables, inconfortable avec nous-mêmes trainant un passé douloureux, ne sachant pas comment l’exprimer ; d’où l’importance d’un espace de confiance.

Un autre élément très important est l’écoute de sa propre histoire ; regarder sa vie dans une attitude d’acceptation, pour réaffirmer l’intention de Dieu telle que je suis comme femme africaine.

Mon histoire personnelle est la synthèse de plusieurs histoires : - l’histoire familiale, l’histoire de ma vocation, l’histoire d’une petite crise, l’histoire d’une créativité depuis que je suis dans la congrégation… consciente ou non, notre histoire exerce une puissante influence sur notre estime.

Au terme de cette première partie des questions nous ont été proposé à travaillé par groupe après un temps d’intériorisation.

QUESTIONS

I / As-tu déjà eu une expérience émotionnelle dans ta vie ?

II / Quelle image voudrais-tu recréer dans ta vie ?

III / Quels sont mes besoins émotionnels, physiques spirituels pour continuer mon parcours ici bas ?

Dans l’après-midi a eu lieu la remonté des carrefours sur les questions posés ci-dessus.

Dans la première question nous pouvons retenir comme situation d’exile, notre incapacité à réagir devant les situations familiales, et missionnaires : cas de maladie, décès, pauvreté, manque de soutien, souffrance devant une injustice, rupture affective avec un être cher. S’agissant de l’image à recréer nous pouvons en retenir ceci : le découragement, reconstruire l’image du père, valoriser sa personne, être libre dans l’action, la peur de mal faire les choses, de se dévoiler, le complexe d’infériorité…, à la suite de cette deuxième question, la troisième nous invite à exprimer nos besoins :

  •  Besoins émotionnels : se faire confiance et faire confiance, aimer et être aimé, plus d’estime de soi
  •   Besoins physiques : repos pour être en bonne santé

           

A la suite de ce partage et pour une meilleure intégration de notre histoire, le père nous a donné des indices d’un chemin vers la maturité humaine.

Tout ce parcours nous a aidé à faire une introspection dans notre vie à la lumière de la Parole de Dieu pour en découvrir son importance car faisant partie de nous-mêmes ; puisque « Connaissant notre histoire nous pouvons nous guérir du passé, embrassé le présent et forger le futur »