De Pouytenga nouvelle fondation
Chers sœurs, Frères et Amis,
C’est avec un cœur débordant de joie que nous nous tournons vers vous pour vous donner de nos nouvelles.
Comme vous le savez, nous avons quitté le Sénégal le 21 août 2011 pour la fondation à Pouytenga, au Burkina, dans le diocèse de Koupéla. Les constructions de la maison n’étant pas tout à fait
prêtes, nous avons dû séjourner dans cette ville jusqu’au 8 octobre, date à laquelle nous avons rejoint notre lieu de mission.
Dans ce pays des ‘hommes intègres’, nous ne sommes vraiment pas dépaysées ; le couvert végétal est pareil à celui du Sénégal et le climat est le même pour le moment.
Pouytenga est une ville super dynamique. A l’entrée, nous avons une grande étendue d’eau qu’on ne saurait qualifier puisqu’elle tarit en saison sèche. La ville elle-même est cosmopolite
puisque de nombreuses nationalités s’y rencontrent principalement pour le commerce. Bien que la population soit à majorité musulmane, l’église refuse du monde aux trois messes dominicales :
(5h30, 7H15 et 9h).L’évêque, notre curé et ses vicaires ne cessent de nous présenter aux communautés chrétiennes toutes les fois que des occasions extraordinaires se présentent. Les fidèles
expriment toujours leur joie par des applaudissements bien nourris.
L’année apostolique est bien entamée.et notre mission s’étend à une foule d’activités que nous vous partagerons sous peu. Sachez seulement que nous les menons avec joie, courage et
détermination, ayant toujours à l’esprit la vaillante congrégation et la province que nous représentons et qui nous assure de leur soutien, leurs conseils, leurs prières, mais aussi les
propos du gouvernement général qui nous exhortait en ces termes : « chères sœurs, gardez vive cette flamme allumée de l’audace, du zèle et de la foi de nos devancières qui partaient vers de
nouveaux horizons ». (cf. Lettre du GG aux trois premières missionnaires au Burkina Faso). De nouveaux horizons oui ! Nous en sommes conscientes d’autant plus que le peuple Burkinabé qui nous
accueille est bien différent du nôtre, de par la mentalité, le comportement, le régime alimentaire, et le passé douloureux… Mais en Jésus-Christ, il n’y a pas de différence ; tous les hommes
sont égaux.
Ceci, nous l’avons très bien compris car pour nous, être sœurs bleues, c’est aussi découvrir au fond de la pauvreté des autres, le visage de Dieu méprisé et transfiguré, mais visage tout de
même qui nous accueille, nous parle et nous interpelle. C’est pourquoi nous abordons les populations dans le plus grand respect de ce qui fait leur particularité, leur richesse, leur
histoire. Nous voulons ainsi nous inscrire dans la même lancée que les quatre premières missionnaires bleues en Afrique ; ce qui nécessitera pour nous « beaucoup de confiance, de foi,
d’attention, de soin, d’accueil du différent » (cf. lettre du GG). N’est-ce pas là tout un programme de vie et de responsabilité dans la mission ? Mais nous sommes sûres que Dieu saura se
servir des vases d’argile que nous sommes pour rassasier de bien son peuple.
Chers frères et sœurs, il ne nous reste plus qu’à vous adresser un vibrant merci pour tout ce que vous êtes et avez fait pour notre communauté fondatrice. Puisse le Seigneur vous rendre en
grâces et en bénédictions vos gestes de solidarité, de générosité et tout autre forme de délicatesse dont nous avons été l’objet.
Marie Rose, Marie Thérèse et Sophie
BP 20
Pouytenga