La Mission au Burkina Faso en 2017

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Flash infos du Faso.net.com

 

Décembre 2017

 

La communauté de Pouytenga (Burkina Faso, pays des hommes intègres), vient à travers ces quelques lignes vous partager des nouvelles de sa mission, en voici les grands titres : La présence au Lycée Notre Dame, les activités du CREN (Centre de Récupération et d’Éducation Nutritionnelle) et enfin le chantier de Zooré (le futur centre médical, la communauté des sœurs et la maison de la femme).

 

 · Le Lycée Notre Dame de Pouytenga : Année scolaire 2017/2018

 

 

Nous avons assisté ces deux dernières années à un développement rapide du Lycée Notre Dame ; deux cycles complets : de la 6ème à la Terminale (cette année, c’est la première promotion des deux classes de terminale), avec la précision que les classes sont doublées. Nous avons cette année un effectif de 634 élèves.

 

Un détail non moins important : les classes d’examens (3ème et Tle) ont commencé les cours (le 18 Septembre 2017) avant la rentrée officielle du 2 Octobre 2017 dans le but d’aider les élèves à avancer dans le programme compte tenu des perturbations durant l’année.

 

Rentrée scolaire 2017/2018 : Elle a commencé le 2 Octobre 2017, mais avec comme préalable une pré-rentrée le 28 Septembre 2017. Cette petite organisation nous a permis de continuer les réinscriptions et d’accueillir les nouveaux venus (surtout les affectés de L’État dans les classes de seconde et de sixième), et en fin mettre à jour les listes des élèves. Soeur Anne Béatrice étant absente au moment de la rentrée scolaire pour une mission en Allemagne, Sœur Sophie Guèye et Marie Thérèse Sarr avons assuré le fonctionnement de l’établissement jusqu’à son retour le 12 Novembre 2017.

 

· Quelques éléments perturbateurs au cours de l’année scolaire :

 

La grève des enseignants et des élèves : les premiers réclament à L’État la reconnaissance et la valorisation de leur statut d’enseignant ainsi que l’amélioration de leur condition de vie (augmentation des salaires et primes). Le mot d’ordre est « pas d’évaluation, ni de rapport administratif et setting tous les jeudis de 7 h à 10 h. Les élèves de leur côté s’opposent à cette prise de décision et font aussi la grève. Ce bras de fer qui oppose les enseignants à leur employeur a commencé le 26 Octobre 2017 et s’est endurci encore au cours de la semaine du 27 au 30 Novembre 2017. Nous prions Dieu pour que le gouvernement puisse donner une suite favorable à leur revendication. Pour notre part, nous tentons de sauver le trimestre avec toute la prudence et la sagesse nécessaires dans de telle circonstance.

 

 

· Le CREN

 

 

Les jours d’activité du CREN sont toujours les mêmes : Mardi, Mercredi et Vendredi avec la permanence de deux monitrices (volontaires) qui en assurent pleinement la responsabilité sous la supervision de Soeur Anne Béatrice. Les deux animatrices accueillent les mamans avec leurs enfants et leur donnent les indications nécessaires pour améliorer et suivre l’évolution de leur croissance. Elles font la production de la farine enrichie à partir des céréales locales : maïs, soja, arachide, mil, un peu de sel et du sucre. Les parents en font une bonne bouillie pour les enfants dès l’âge de six (6) mois. Un rapport d’activité demandé par l’hôpital est régulièrement fait. Ce qui facilite la collaboration entre les deux structures.

 

 

 

· Le village de Zoore

 

 

Le village de Zooré abritera bientôt le futur centre médical, la communauté et la maison de la femme. Les constructions se déroulent normalement. Le bâtiment entier a bien pris forme, les ouvriers ont déjà placé les portes et les fenêtres. Le toit est sur le point d’être achevé.

 

 

Un ouvrage très important est en cour de réalisation. Il s’agit du château d’eau qui va alimenter en eau le centre de santé, la maison et nous l’espérons dans l’avenir, le village. Ce qui va constituer un bienfait considérable pour la population. Nous avons l’espoir que l’œuvre va s’achever d’ici quelques mois. Merci de vous unir à nous dans vos prières.

 

 

· Le Seigneur vient : Veillez

 

 

En ce temps de l’Avent, le Lycée Notre Dame de Pouytenga vient de perdre un élève de la classe de 1ère A. La nouvelle nous est parvenue dans la soirée du 2 décembre 2017. Il s’agit de LAGMA Toukoumnogo. Il nous laisse le souvenir d’un jeune responsable, sérieux et très studieux. Nous nous unissons à la douleur de ses parents, des élèves de la classe de 1ère et de tous ceux qui l’ont connu et aimé, pour le confier à la miséricorde de Dieu. Toukoumnogo repose en paix et aide-nous à continuer notre année en ta compagnie. Vous avez été nombreux (ses) à nous témoigner votre affection et prière en cette circonstance douloureuse pour tous. Que le souvenir de Lagma soit une bénédiction pour tous(tes).

 

 

Nous voulons avec Émilie, nous confier au « Cœur Immaculé de Marie, image la plus parfaite du Cœur adorable de Jésus. Montrez-vous toujours notre refuge, notre consolation, notre défense. Unissez-nous si intimement à son cœur sacré que nous n'en soyons jamais séparées ni dans le temps, ni dans l'éternité… Soyez mille et mille fois bénie, incomparable Mère, pour toutes les grâces qui nous sont venues par votre médiation ! »

 

 

 

C’est dans cette action de grâce que nous vous disons bonne fête de l’Immaculée

 

et Saint temps de l’Avant.

 

 

 

Vos sœurs de la communauté de Pouytenga :

 

 

Marie Thérèse, Sophie et Anne Béatrice

 

 

 

 


Émilie, "cet Évangile grand ouvert" ne cesse de nous surprendre.

Depuis le passage de nos sœurs Marie Rose Dione et Marguerite Pascale Sadio, beaucoup d’événements ont jalonné la vie de notre mission à Pouytenga. Comme vous pouvez l’imaginer nous aussi, nous préparons activement la canonisation de Notre Bonne Mère Sainte Emilie avec la délégation du Burkina Faso. Elle est composée de Mgr Séraphin François Rouamba Archevêque de Koupéla qui se trouvera déjà à Rome et de sœur Sophie GUEYE. Nous aurons une célébration d’envoi avec cette dernière avant son voyage, nous unissant ainsi à tous les participants qui vont converger vers Rome pour l’ÉVÉNEMENT.


 Désormais, lorsqu’on évoquera l’Année de la Vie Consacrée, on fera mémoire de Sainte Émilie. Comment ne pas penser aux paroles de Jésus louant le geste de cette femme dans le récit de la passion entendu ce lundi de la semaine sainte : "Amen je vous le dis : partout où cet Évangile sera proclamé -dans le monde entier-, on racontera, en souvenir d’elle, ce qu’elle vient de faire." (Mc 14, 9). Émilie, "cet Évangile grand ouvert" ne cesse de nous surprendre.

  L’autre joie que nous avons déjà partagée avec vous est la réussite de sœur Sophie à son examen du CAP. C’est le couronnement de beaucoup d’efforts et de sérieux dans son travail. Merci à tous ceux qui l’ont accompagnée, ses collègues et la direction de l’école primaire Notre Dame.


 Joie et peine se succèdent dans la vie. Douleur et espérance nous habitent avec le départ de notre sœur Colombe vers la maison du Père. Anne Béatrice a pu participer aux obsèques à Cotonou, apportant ainsi notre présence et notre soutien aux sœurs de la Province Amazone. Nous lui confions notre mission.

 


Vous êtes tous invités à cette première dans notre Lycée.


UNE KERMESSE


Pourquoi ? Pour avoir un peu d'argent pour


construire un abri pour nos vélos,


au sein du Lycée.



Les élèves du Lycée Notre Dame



C'était le vendredi 20 mars.


Les élèves du Lycée Notre Dame ont revisité la richesse de leur patrimoine socio-culturelle.


Dans leur spontanéité, ils ont présenté des prestations de qualité par des danses et des défilés.


Les gagnants sont partis avec des masques protecteurs reçus du convoi humanitaire ASF de nos amis de Redon.


MERCI ENCORE A TOUS.

Sur la photo : Sœur  Béatrice Faye avec Maurice Daniel, président de l'Association Sans Frontière.

La Mission de Pouytenga a reçu son quota et remercie tous les artisans de ce projet 2015. Bon retour à REDON.

Vous pouvez continuer à aller sur le blog.

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De Pouytenga nouvelle fondation

 

 

Chers sœurs, Frères et Amis,

 

 

C’est avec un cœur débordant de joie que nous nous tournons vers vous pour vous donner de nos nouvelles.

Comme vous le savez, nous avons quitté le Sénégal le 21 août 2011 pour la fondation à Pouytenga, au Burkina, dans le diocèse de Koupéla. Les constructions de la maison n’étant pas tout à fait prêtes, nous avons dû séjourner dans cette ville jusqu’au 8 octobre, date à laquelle nous avons rejoint notre lieu de mission.
Dans ce pays des ‘hommes intègres’, nous ne sommes vraiment pas dépaysées ; le couvert végétal est pareil à celui du Sénégal et le climat est le même pour le moment.
Pouytenga est une ville super dynamique. A l’entrée, nous avons une grande étendue d’eau qu’on ne saurait qualifier puisqu’elle tarit en saison sèche. La ville elle-même est cosmopolite puisque de nombreuses nationalités s’y rencontrent principalement pour le commerce. Bien que la population soit à majorité musulmane, l’église refuse du monde aux trois messes dominicales : (5h30, 7H15 et 9h).L’évêque, notre curé et ses vicaires ne cessent de nous présenter aux communautés chrétiennes toutes les fois que des occasions extraordinaires se présentent. Les fidèles expriment toujours leur joie par des applaudissements bien nourris.
L’année apostolique est bien entamée.et notre mission s’étend à une foule d’activités que nous vous partagerons sous peu. Sachez seulement que nous les menons avec joie, courage et détermination, ayant toujours à l’esprit la vaillante congrégation et la province que nous représentons et qui nous assure de leur soutien, leurs conseils, leurs prières, mais aussi les propos du gouvernement général qui nous exhortait en ces termes : « chères sœurs, gardez vive cette flamme allumée de l’audace, du zèle et de la foi de nos devancières qui partaient vers de nouveaux horizons ». (cf. Lettre du GG aux trois premières missionnaires au Burkina Faso). De nouveaux horizons oui ! Nous en sommes conscientes d’autant plus que le peuple Burkinabé qui nous accueille est bien différent du nôtre, de par la mentalité, le comportement, le régime alimentaire, et le passé douloureux… Mais en Jésus-Christ, il n’y a pas de différence ; tous les hommes sont égaux.
Ceci, nous l’avons très bien compris car pour nous, être sœurs bleues, c’est aussi découvrir au fond de la pauvreté des autres, le visage de Dieu méprisé et transfiguré, mais visage tout de même qui nous accueille, nous parle et nous interpelle. C’est pourquoi nous abordons les populations dans le plus grand respect de ce qui fait leur particularité, leur richesse, leur histoire. Nous voulons ainsi nous inscrire dans la même lancée que les quatre premières missionnaires bleues en Afrique ; ce qui nécessitera pour nous « beaucoup de confiance, de foi, d’attention, de soin, d’accueil du différent » (cf. lettre du GG). N’est-ce pas là tout un programme de vie et de responsabilité dans la mission ? Mais nous sommes sûres que Dieu saura se servir des vases d’argile que nous sommes pour rassasier de bien son peuple.
Chers frères et sœurs, il ne nous reste plus qu’à vous adresser un vibrant merci pour tout ce que vous êtes et avez fait pour notre communauté fondatrice. Puisse le Seigneur vous rendre en grâces et en bénédictions vos gestes de solidarité, de générosité et tout autre forme de délicatesse dont nous avons été l’objet.

 

Marie Rose, Marie Thérèse et Sophie

BP 20

Pouytenga