CHEMIN SPIRITUEL DURANT L' ANNÉE de Sainte Émilie de Villeneuve  7 mai  2015-2016



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“PRÈS D’ÉMILIE NOUS NOUS RECONNAISSONS SAINTS/ES = DISCIPLES”

 

DE CASTRES À BREST - II

 

 La canonisation d’Émilie nous permet de faire encore ensemble un parcours de notre spiritualité et de vivre intensément un temps de préparation, avec une méthode simple en trois étapes :

  

1) “REVENIR À CASTRES” POUR NOUS LAISSER INSPIRER PAR ÉMILIE

  

2) RECEVOIR ET ACCUEILLIR “SON TESTAMENT”, NOUS ENGAGER AVEC ELLE.

  

3) Et PARTIR À NOUVEAU VERS BREST POUR NOUS LAISSER EMPORTER PAR LA FORCE DU “BON VENT” VERS UNE ÉTREINTE COSMIQUE…
 

Revenir à Castres pour :  nous inspirer, nous engager, et partir à nouveau


1. NOUS INSPIRER : Sur ce chemin de préparation à la canonisation, nous voulons revenir vers Émilie, vers son cœur et rédiger entre tous, une “biographie inédite”, redécouvrant tout ce que son expérience nous inspire aujourd’hui avec la force et la nouveauté de sa vie. Nous voulons la découvrir avec des yeux neufs, nous approcher de la femme et nous laisser inspirer par sa vie et ses premiers rêves.


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2. NOUS ENGAGER : En revenant à son expérience et à l’écoute de son cœur, nous sommes invités/es à écouter notre propre cœur et à nous laisser stimuler par elle, à partager le même esprit, la même et singulière inspiration, “devenant coresponsables du charisme” que l’esprit nous offre en cadeau…



3.NOUS LAISSER EMPORTER PAR LE “BON VENT” : Dans ce processus nous sommes simultanément et en permanence invités/es à aller de Castres à Brest, “engagées envers les desseins (esquisses, rêves) d’amour que Dieu a pour les peuples”… Il faudra toujours partir…


 

                Métaphoriquement il nous est proposé de “REVENIR A CASTRES”AVEC UNE “CARTE” ACTUALISÉE Pour comprendre l’étendue de ce “nous reconnaitre saints/es auprès d’Émilie”.

 

a) De la sainteté comprise comme état de perfection, à la sainteté comprise comme processus d’amour et de liberté, celle de se sentir “Irrésistiblement attirée”.

(À Hauterive, Émilie s’adressant à son amie Coralie lui dit : “Ce qui m’inquiète sans cesse c’est la pensée d’une vocation à laquelle je me sens irrésistiblement attirée : Plus je réfléchis, plus je désire me consacrer aux pauvres.”

 

  Pendant très longtemps on a considéré saint/e le séparé, l’élu, le parfait modèle de vertu, digne de louange. Intercesseur devant Dieu pour ses mérites et pendant de longues années ce fut l’idéal et la logique de la vie chrétienne, vécue dans ce que certains nommèrent “el statu perfectionis” (état de perfection), une façon de penser qui nous laisse beaucoup de désagréments, parce que la trame de notre vie et notre histoire sont tissées de complexités et de paradoxes, face auxquels très souvent, nous ne savons comment agir devant les contradictions et frustrations quotidiennes que nous éprouvons…

 

Aujourd’hui, dans ce changement d’époque du troisième millénaire nous re-signifions la sainteté partant d’une perspective qui nous parle davantage, et qui en même temps, nous rend fidèles à nos traditions authentiques de disciples de Jésus : La sainteté se re-signifie en clé d’humanisation.

 

Partant de cette perspective, la sainteté c’est vivre en syntonie avec la vocation la plus profonde de toute personne. Dans les paroles d’Émilie à son amie Coralie : c’est “se sentir irrésistiblement attiré/e”. Sentir de l’intérieur, une clameur éthique existentielle qui rend amoureux et conduit à la rencontre et à l’engagement.

 

Il s’agit de ce que certains nomment “sequela confessionis” (suivre le chemin de foi) : Vivre en assumant ses propres convictions, croire passionnément et se donner à partir de ses propres fragilités et des talents les plus authentiques dépassant tout égocentrisme… Croyant aux possibilités de changement et de transformation de chaque personne et de chaque situation.

 

Dans la tradition des premières communautés relevée dans les lettres de Paul, les saints sont ceux qui partagent la même foi, ceux qui communient aux mêmes inspirations et utopies…

 

b) Si nous proclamons Émilie Sainte, nous ne pouvons pas nous tromper.

 

Célébrer le fait que son nom est dans le CANON de la mémoire de la communauté ecclésiale, signifie, en premier lieu, la reconnaître :

 

· FEMME DISCIPLE de Jésus.

 

· FEMME en “chair et en os”, vivant son don avec une totale conscience de ses lumières et ombres, affrontant avec courage son propre processus de croissance personnelle, apprenant à se faire sœur, totalement impliquée dans les allées et retours de chaque projet. Discernant et traversant des craintes, des conflits…

 

· FEMME ENGAGÉE avec la force d’une utopie irrésistible qui la mènera plus loin, comme celle qui orienta Jésus “les derniers seront les premiers"… Dans ses propres paroles : “Je veux servir les pauvres”…

 

· FEMME SÉDUITE, irrésistiblement attirée par l’horizon des desseins d’amour que Dieu a pour les peuples…

 

C’est pourquoi, sa canonisation est, en même temps, la ratification de son chemin de disciple et du nôtre. Nous aussi, nous pouvons choisir encore une fois ce chemin. Nous avons l’opportunité de nous reconnaître à nouveau disciples en nous inspirant du même maître, en étrennant une nouvelle disposition de notre cœur “aux pieds de Jésus”, comme apprentis/es !

  

Nous avons l’opportunité de reprendre en mains notre propre croissance, quelle que soit l’étape de vie où nous sommes, en assumant avec courage nos fragilités et nos forces, notre liberté et notre bonheur, en synthèse : notre capacité d’AIMER !

 

Nous avons l’opportunité de nous engager à nouveau dans un horizon qui nous provoque et nous appelle.

 

Nous avons l’opportunité de nous sentir “irrésistiblement attirés/es” en étant partie prenantes des desseins d’amour que Dieu a envers chaque personne, envers la congrégation, envers les peuples.

 

“Femmes séduites par le charisme d’Émilie” (Constitutions 2003 art 47)

 

Pour tous et chacun de ces motifs, nous pouvons affirmer que cette année (et chaque jour) nous avons l’opportunité de nous reconnaître saints/tes !!