Une Année d'Émilie de Villeneuve du 17 mai 2015 au 17 mai 2016


Province Argentine Uruguay

2 de Mars 2015

Chère Communauté Bleue,

 

Il y a longtemps que nous espérions voir paraître dans le calendrier le jour où l’Église, ses traditions et ses discernements nous offre la bonne nouvelle de reconnaître la sainteté d’Émilie, c'est-à-dire sa plénitude de vie, son être-même en pleine Alliance d'amour, de conviction et d'engagement avec le Bon Dieu qui l’habitait et l’invitait à être sa compagne pour mettre les pauvres et les exclues de son temps au centre de son affection, de ses efforts et de ses projets.

 

C’est pourquoi nous nous sentons déjà en fête attendant le 17 mai à (5 heures du matin (heure d’Argentine, 10 h à Rome), lorsque le Pape François de la place Saint-Pierre la proclamera Sainte Émilie, disciple de Jésus, ami des pauvres, notre compagne de tous les jours sur notre route.

  

Pour des gens comme Émilie, l’Écriture dit : « Venez, bénis de mon père, recevez le Royaume en héritage... parce que j’étais prisonnier, j’ai eu faim et vous m’avez préparé la soupe ; J'étais seul et dans la rue et vous m’avez construit un abri, je me sentais orphelin et vous m’avez embrassé ; J'ai été malade et vous et votre communauté m'avez apporté soulagement et compagnie. (Cf Mt 25:34-36). Combien de ses notes personnelles, combien de passages dans les “mémoires de la Congrégation”, de ses lettres, personnelles révèlent cette habileté humano-spirituelle pour être en alliance avec le Dieu de la vie, qui montre son visage maternel de miséricorde et de compassion envers l’humanité souffrante et qui a besoin d’être accueilli ; des abris qui protègent, des ateliers qui guérissent les blessures, qui construise l'espoir et qui nous font devenir artisans des rêves de libération pour les peuples.

  

Au commencement de l'année à l'Assemblée de notre province, nous prononcions une phrase à elle, prophétique pour ceux qui passent leur temps et leur énergie à semer le désespoir, "l'année qui commence s’annonce comme importante". Et oui, elle l’est, par le contexte historique complexe que nous vivons comme pays d'Argentine-Uruguay, avec ses réussites, ses tensions... C’est sans doute pour cela que cette phrase résonne comme une prophétie capable d’être attentive au futur.

 

Pour animer ce temps de préparation, réflexion, rencontre et fête nous avons pensé à l'équipe de Canonisation, slogan que nous avons vu dans la lettre de province « Complice du même rêve », avec l'idée de retrouver le sens qu’Émilie exprime à son amie Coraly, que nous avons chanté tant de fois:-« un rêve ne m’abandonne pas » Maintenant nous sentons que nous ne pouvons que l’évoquer, nous y joindre et en être les protagonistes aujourd’hui, dans cette sorte de complicité qui signifie, s'engager, collaborer et être les co-auteurs de ces rêves d'amour et de liberté qui donnent la dignité à la vie. Et pour donner une piste et une organisation à tant de joie, d’engagement et de fête nous avons pensé à trois étapes : 1ère étape jusqu'au 17 mai ; 2e étape jusqu'au 3 octobre ; 3e étape : du 4 octobre jusqu'au forum social Azul.


Province d'Europe - France

Vie Consacrée-Canonisation 2015

 


Etre reconnu Saint ou Sainte qu’est-ce que cela signifie ? Être inscrit au calendrier des Saints ? pas seulement !

 

C’est surtout mettre en lumière comment cette personne a vécu son baptême et les exigences qui en découlent, quelque soit son état de vie : vie consacrée, dans le mariage, dans le célibat.

 

Pour ce qui est de Sœur  Émilie de Villeneuve ce qui ressort de sa vie spirituelle et de son charisme c’est ceci :

- la recherche et l’accomplissement de la volonté de Dieu

- le souci de procurer sa gloire et de le faire connaître et aimer (d’où l’envoi en Afrique de nos premières  missionnaires 12 ans après la fondation)

- la contemplation et l’imitation de Jésus sous l’angle de Jésus SAUVEUR

- une grande dévotion à la Vierge Marie, le nom donné à notre Congrégation en dit long et est en lien avec Jésus Sauveur, puisqu’il est dit que "Marie a été sauvée du péché par les mérites de son Fils"

 

Elle disait : "Abandon confiance c’est tout pour moi"

 

Elle ne le disait pas seulement, elle le vivait en vérité en en prenant les moyens : par une vie de prière persévérante, une lutte contre ses défauts naturels : la vivacité,  l’empressement.

 

Toute sa vie elle a lutté sans se décourager, les résolutions prises au début de sa vie se sont poursuivies… elle disait : "Il faut travailler longtemps et péniblement pour arriver à notre transformation et union avec Jésus."

Sa pureté d’intention était remarquable ainsi que sa simplicité, elle écrivait  : "je ferai ce qu’il semblera bon de devoir faire et puis je laisserai le soin de tout à Notre Seigneur."

Quelques-unes de ses recommandations, qu’elle vivait :

"La vie intérieure consiste à écouter Dieu, se connaître, se combattre.

"Le meilleur moyen que vous ayez de répondre à la grâce de votre vocation baptismale est de ne rechercher en tout que les intérêts de Dieu Seul et le continuel accroissement de son règne dans les cœurs.

 

Ses préférés : les pauvres.

 

Quand elle annonce à son Père à Hauterive, près de Castres, son désir d’être religieuse, elle lui dit :  "Mon Père, c’est pour Dieu que je vous quitte, je veux servir les pauvres."

 

Quand Émilie s’est engagée dans la vie religieuse en 1836, elle l’a fait en ces termes : "Moi, Sœur Marie, je renouvelle les promesses de mon baptême et fais vœu à Dieu de pauvreté, de chasteté et d’obéissance.. je prends la résolution de me consacrer au service des pauvres et des membres souffrants de Jésus-Christ."

 

Elle nous dit : "Oui, c’est votre adorable Sauveur que vous servez en servant les pauvres."

"ayez une sainte prédilection pour les pauvres, les petits, les faibles et les affligés."

 

Elle écrit : "L’amour de Dieu fait aimer le prochain en Lui et pour Lui, alors on n’est disposé à se sacrifier pour son prochain, on n’est pas porté à voir ses défauts, mais ses vertus, à les admirer et à se réjouir du bien qu’il fait, plus que celui qu’on fait soi-même".

 

Ses paroles, ses écrits font ressortir ce qui l’animait, qu’elle puisait dans la fréquentation des Écritures, son union au Seigneur, sa grande confiance en Lui , son souci missionnaire en France et au–delà des mers. Son Père qui était officier de Marine lui avait raconté ce qu’il voyait au cours de ses voyages,  le grand dénuement spirituel et humain des populations qu’il lui arrivait de côtoyer.

 

Si la vie d’Émilie de Villeneuve peut être donnée comme modèle pour suivre les exigences de notre baptême : suivre le Christ, être son disciple, c’est que durant sa courte vie elle a montré qu’en misant tout sur "Dieu Seul" sa devise et son humble participation on pouvait poser sa pierre à la construction  permanente de l’Église et en être un membre actif à la sanctification du corps  tout entier.


Communiqué de Monseigneur Jean Legrez, archevêque d’Albi

La proclamation de sa sainteté concorde avec l’année de la Vie consacrée qui célèbre le don total de tant d’hommes et de femmes pour mener une vie donnée à Dieu et aux hommes. Tous ces consacrés annoncent déjà ce qui n’est pas encore : « Dieu tout en tous », capable de combler une vie.

 

Qu’à l’exemple de Jeanne-Émilie de Villeneuve, attentifs aux appels de l'Esprit Saint, nous puissions travailler ensemble à annoncer « Jésus là où il n’est ni connu, ni aimé » et à bâtir une société qui sache « aller où la voix du pauvre appelle ».

 

Nous nous souvenons du conseil de sainte Émilie à ses sœurs : « Le meilleur moyen que vous ayez de répondre à la grâce de votre vocation baptismale est de ne rechercher en tout que les intérêts de Dieu Seul et le continuel accroissement de son règne dans les cœurs. »


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Selon toutes probabilités le tableau de Jeanne Emilie de Villeneuve apparaîtra sur la façade de la Basilique Saint Pierre avec deux autres fondatrices de Palestine :

 

Lu dans vidimus dominum>

 

JÉRUSALEM - L’Eglise catholique de Terre Sainte se prépare à la prochaine canonisation de deux Bienheureuses : la Bienheureuse Marie Bawardi, connue sous le nom de Sœur Marie de Jésus Crucifié, et la Bienheureuse Marie Alphonsine Ghattas.

Le Patriarche latin de Jérusalem, S. B. Fouad Twal, à l’occasion de la Solennité de la Toussaint, a annoncé que bientôt, les deux religieuses bienheureuses seront proclamées saintes.

 En effet, le Consistoire se réunira en décembre en vue de l’approbation définitive des résultats du procès canonique, qui s’est achevé près de la Congrégation pour la Cause des Saints. La célébration de la canonisation de Sœur Marie de Jésus Crucifié et de Sœur Marie Alphonsine, aura probablement lieu en 2015...