Sœur Geneviève Marie TYDEL nous a quittés vendredi 8 novembre 2013 à Menton, ville où elle se sentait « très bien », disait-elle.
Depuis le mois de juillet nous voyions que ses forces déclinaient, mais nous mettions cette défaillance sur le compte de la chaleur, épuisante à ce moment-là. Ont suivi ensuite plusieurs chutes,
qui l’ont handicapée la conduisant à des déplacements difficiles. La mobilité étant réduite une hospitalisation s’est avérée nécessaire et voire indispensable.
Renée TYDEL, est née le 21 février 1932 à KERGLOF, Finistère et a reçu le baptême le 25 février 1932. Fille unique, elle a perdu sa
maman en 1941 lors du bombardement de la ville de Brest. Son père s’étant remarié, elle a été élevée par sa grand-mère qui lui a apporté affection, instruction et éducation.
Elle a suivi ses études en Bretagne, région qu’elle portait profondément dans son cœur.
Ayant réussi les deux parties du baccalauréat en 1952, Renée a trouvé un poste d’enseignement à Saint Eloy les Mines, en
Auvergne. Se trouvait, alors, à la communauté des sœurs bleues, des religieuses infirmières mais aussi des enseignantes dont Mère Marie Marguerite que nous avons bien
connue.Renée Tydel passe alors quelques années dans cet établissement scolaire et demande ensuite à entrer au noviciat. Elle est accueillie à la maison Mère le 13 août 1956. Pendant
son noviciat elle aide certaines de ses compagnes dans la formation intellectuelle et le 11 août 1959 elle prononce ses premiers vœux.
Son parcours de religieuse s’est déroulé presque entièrement, à Castres, au Couvent Bleu où elle a assuré l’enseignement des Mathématiques et de nombreuses surveillances : internat, études du
soir, récréations. Pendant de nombreuses années elle a accompagné les jeunes de 5ème pour leur Profession de foi.
L’heure de la retraite étant arrivée, elle se retire de l’enseignement, mais reste toujours au Couvent Bleu de Castres faisant partie de la communauté qui y réside.
En 2004, Sœur Geneviève Marie est nommée à Menton. Nous venions d’aménager notre nouvelle maison. Elle s’est habituée rapidement et a été bien accueillie par tous ceux qui fréquentent
la communauté. Elle aimait beaucoup la lecture et elle se plaisait à faire les mots fléchés et croisés avec des dames qui lui rendaient visite dans l’après-midi.
Sa santé déclinant, l’enthousiasme aussi a faibli. Il ne lui restait que la prière et son union à Dieu. C’est comme cela que nous l’avons trouvée le jeudi 7 novembre, après-midi. Elle nous
a dit «au revoir» ayant le pressentiment que le passage vers le Seigneur approchait. Elle est partie dans son sommeil.
Sœur Geneviève Marie, maintenant que tu es avec toute la cour céleste, prie pour nous qui sommes encore en marche.
Soeur Inez Lovera
AURELIA GARCIA SANCHO, en religion Sœur JOSEFA MARIA, est née en Espagne le 21 mai 1930, dans une famille très catholique, très engagée et respectueuse des valeurs
chrétiennes.
Très jeune elle intègre les mouvements d’Action Catholique de sa Paroisse.
Pour ses 20 ans, elle choisit la Congrégation des Sœurs de Notre Dame de l’Immaculée Conception de Castres, Missionnaire et
Internationale, pour répondre à l’appel de Dieu à servir ses frères. Après 3 ans de formation, elle prononce ses premiers vœux en août 1953 et réalisera son désir
ardent d’être missionnaire en Afrique. C’est en décembre, qu’elle arrivera au Gabon, à la Communauté de Ste Marie de Libreville. Un an après, elle ira à celle de St. François Xavier à
Lambaréné qui a besoin de ses services, pour l’internat.
Puis en 1957, elle descend l’0gooué pour se rendre à Port Gentil, à la communauté de la Mission Saint.Louis. Elle doit y remplacer une sœur pour quelques mois. Dieu modifiera ses plans
puisqu’elle va y rester 20 ans. Ses activités sont très diverses, elle se dépense auprès des jeunes filles et des femmes, elle enseigne : couture, broderie, cuisine, dactylographie. La sacristie
de la Paroisse a tous ses soins : attentions aux linges et vases sacrés, disposition harmonieuse des fleurs, propreté des lieux, c’était toujours Dieu qu’elle servait avec amour.
Les Cœurs Vaillants et Ames vaillantes furent marqués par son dynamisme débordant. Elle aimait beaucoup le chant : sa voix juste et entraînante était un facteur important, auprès des CV-AV.
Régulièrement, à chaque récréation, elle devenait infirmière des élèves de l’école, soignant leurs bobos et écoutant leur petits problèmes, que les enfants aimaient lui confier, alors comme une
maman, elle les conseillait et avait toujours le mot spirituel qui les ouvrait à Dieu.
Elle portait aussi la communion, à ceux qui ne pouvaient se rendre à l’Église, car elle avait une préférence pour les malades, les vieillards surtout les plus démunis, qu’elle visitait, autant
que son emploi du temps, le lui permettait, dans les quartiers environnant la Paroisse.
Tous les matins elle quittait Saint Louis, pour se rendre dans le nouveau quartier de la BALISE, au dispensaire de l‘annexe paroissiale : Ste Thérèse, qui allait bientôt devenir Paroisse et où
devait s’ouvrir une communauté de Sœurs Bleues, dont elle serait responsable et l’une des fondatrices. Aidée de laïcs, elle recevait les malades et soignait les corps, les cœurs, et les
âmes.
En 1978, elle rejoint, comme responsable, la communauté de Mouila, sur la Paroisse Notre Dame. Elle y assure l’économat et les soins des élèves du Collège secondaire Saint Gabriel.
Elle ouvre sur le terrain des sœurs, à l’entrée de l’école Primaire et du Jardin d’enfants, avec l’aide pécuniaire d’une bienfaitrice de la place, un Centre d’Enseignement Ménager et continue ses
activités apostoliques près des femmes et des enfants, ses journées sont bien remplies ! ! !
Après ces 10 ans, passés à Mouila, en 1988 c’est la communauté de Fougamou, sur la Paroisse Sainte Famille, qui l’accueille, comme responsable et où elle va déployer ses talents durant 3
ans.
En 1994 elle revient à Port-Gentil, elle y développe un Centre ménager déjà existant, donnant une formation générale, elle y associera des dames bénévoles, qui donneront des cours de
français, de mathématiques, d’hygiène, d’informatique et de cuisine.
Elle accompagne chaque apprenante : souvent des jeunes filles et des jeunes femmes, n’ayant pu suivre un circuit scolaire normal et qui veulent s’en sortir. Le plus vif désir de la sœur, est de
faire grandir la personne, pour qu’elle se prenne en main, afin de se faire une place honorable dans la société. Elle a su donner une formation intégrale à ses élèves dont plusieurs actuellement,
sont responsables de Centres Ménagers.
En 2003, c’est à Port-Gentil qu’elle fête ses 50 ans de Vœux annuels. La fête fut belle !
En 2010 la communauté du Sacré Cœur, à Stefo où résident l’École Primaire et le Collège Mère Jean Gabriel la reçoit, là elle se joint aux activités de la Paroisse St. Michel, y apportant son
entrain et sa convivialité.
L’année suivante en 2011 de nouveau elle repart à Fougamou, elle est toujours pleine de projets et de dynamisme, malgré l’âge qui avance. C’est là que le Seigneur la cueille comme un fruit mur et
agréable… Elle fut missionnaire dans l’âme.
Une des recommandations de notre Fondatrice : Émilie de Villeneuve, qu’elle appréciait le plus était : « Soyons fortes de la Force de Jésus crucifié, au dépend de notre repos, de notre santé, de
notre vie même s’il le fallait … »
Comptons sur Sœur Josefa Maria, pour être, auprès du Seigneur, l’avocate, de notre Église du Gabon et en particulier pour lui obtenir de bonnes vocations sacerdotales et religieuses,