Des vies  données à la suite du Christ : Sr Marie Serre

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Sœur Marie Serre, Marie Raymonde (sœur Saint Martin)

 

Naissance : 10/03/1921 à Nonards, Corrèze

 

Première profession : 23/08/1946 à Castres

 

Profession perpétuelle : 08/09/1951 à Sindara, Gabon

 

Décès : 27/06/2016 à Castres

 

 

 

 

Chères sœurs.

 

 

 

 

Aujourd’hui, lundi 27/06/2016, notre sœur Marie Serre est partie rejoindre le Seigneur dans sa 95ème année et ses 70 ans de vie religieuse. Elle a passé une bonne partie de sa vie, comme missionnaire eu Gabon. Actuellement elle était le « Bon Samaritain » dans la Résidence Emilie, car elle était très fraternelle avec les sœurs et elle les aidait, en tout ce qu’elle pouvait.

 

Nous la confions au Seigneur, en étant sûres qu’elle a déjà reçu la récompense à tous ses actes de charité.

 

Nous avons aussi une pensée très spéciale pour sa sœur Paule (Communauté de Lautrec), qui l’aimait beaucoup.

 

 

 

 

 

Chère Sœur Marie,

 

 

 

Après un long mois d’hospitalisation qui vous a tant coûté, le Seigneur a jugé bon de récompenser le don que vous aviez fait pour son service, dans votre jeunesse.

 

 

 

Vous êtes née le 10 mars 1921 en Corrèze où votre famille s’est enrichie de nombreux frères et sœurs ? N’étiez-vous pas huit ? Vos généreux parents ont su en donner quatre dans la vie religieuse avec des options différentes. Pour vous, ce qui vous a déterminée, en entrant dans la Congrégation, c’est le désir d’être missionnaire « extra-muros ».

 

 

 

Laissons la parole à Sr Marie France qui vous a bien connue au Gabon où vous êtes arrivée en 1946 :

 

« Sr. Marie Martin était très apostolique, elle a travaillé jusqu'à un âge avancé avec les jeunes C.V. et GEN, chantant (pas toujours très juste) dansant avec entrain (elle se sentait toujours jeune). Elle n'hésitait pas à faire des camps de formation, de 3 jours, avec garçons et filles partant dans des camions-benne à 100 km pour se rendre sur des sites appropriés, par des routes pleines de trous et de bourbiers.

 

 

 

A Fougamou elle traversait le fleuve pour se rendre dans 2 villages, pour la catéchèse, aux enfants et aux adultes. Elle empruntait des petites pirogues, pilotées par des enfants, à ces endroits le courant était fort car en aval, il y avait des chutes. Elle dominait sa peur: Le Seigneur appelait...

 

 

 

Je me souviens d'un jour, où le soir tombant (au Gabon la nuit vient en 20 minutes vers 18 H 15) la tornade se leva alors qu'elle était sur le fleuve. Ne la voyant pas revenir, la communauté était très inquiète. Je suis partie sur la rive, accompagnée d'un prêtre de la Paroisse pour voir ce qu'il en était, il faisait presque noir. Elle arriva toute joyeuse et exubérante. Moi je l'étais moins car il ne faut pas attendre la nuit pour traverser le fleuve, c'est dangereux !!!

 

 

 

En voiture, elle partait plusieurs fois par semaine, accompagnée d'un jeune, s'arrêtant dans les villages pour la catéchèse dans les écoles avec les enfants ou dans la case chapelle ou encore chez un particulier, avec les adultes. Parfois un Père de la Paroisse l'accompagnait pour célébrer la messe.

 

 

 

En tant que sacristine, elle s'occupait avec les jeunes, (dont elle aimait bien s'entourer) de la décoration de l'église avec les jolies fleurs du Gabon, que les sœurs cultivent toujours dans leur concession, avec beaucoup de goût. Elle formait les enfants de chœur ainsi que les lecteurs. Elle était douée d'un tempérament heureux et dynamique, qu'elle a su mettre au service du Seigneur et de ses frères.

 

 

 

De temps en temps son diabète et des crises de paludisme ralentissaient son ardeur. En 1997 c'est pour raison de santé, qu'à son grand regret, elle a dû quitter la terre tant aimée de son apostolat. Le Seigneur lui aura compté ce grand sacrifice.

 

 

 

Le Seigneur l'aura reconnue et lui aura ouvert ses bras car elle l'a bien servi, c'était une missionnaire dans l'âme. Beaucoup au Gabon vont te pleurer, Sœur M. Martin, quand la nouvelle de ta naissance au ciel, va se répandre, les messes et chapelets ne vont pas manquer. Les gabonais sont des gens reconnaissants, sensibles au bien qu'on leur a fait.

 

 

 

Toutes nos communautés du Gabon et de RDC sont averties depuis lundi matin et prie pour toi, avec ferveur et affection. Un jour nous nous reverrons. Que Marie et Emilie que tu aimais beaucoup, t'accompagnent aux Paradis, le plus tôt possible.

 

 

Tes Sœurs et tes amis qui t'aiment et gardent de bons souvenirs des périodes passées avec toi. »

 

 

Cette relation donne un exact reflet de ce que fût la vie de notre sœur.

 

A la Résidence depuis l’ouverture en 2010, elle a su s’intégrer, participant à presque toutes les animations, veillant au bien être de la communauté et au-delà. On ne peut que garder le meilleur des souvenirs.

 

Aussi en vous remettant aux mains du Seigneur, nous vous disons, chère sœur, un cordial MERCI.

 

Voici les champs d’apostolat de notre sœur au Gabon : départ pour Libreville en 1946 où elle exerce l’enseignement primaire jusqu’au jour où les instituteurs Gabonais prennent le relais. Puis la sœur donne des activités d’éveil : le dessin en 5ème 6ème et la catéchèse, avec des groupes d’action catholique, à Libreville Fougamou Lambaréné. En 1990 sa santé se détériore elle vient en France pour se refaire une santé, puis repart à Lambaréné et en 1997 revient en France. En 1998 elle se trouve dans notre maison de retraite pour nos sœurs à Saint Joseph à Castres. En 2010 elle suivra la communauté à la maison Emilie de Villeneuve.

 

Va fidèle serviteur, entre dans la joie de ton Maître.

 

Vos sœurs de la Province d’Europe